CHALON: Bouzeron, situé entre Rully et Chagny, donne son nom à un vignoble de 60 hectares. La vigne y est cultivée depuis ses origines en Bourgogne puisque créée par les moines de Cluny. L’aligoté semble avoir été de tout temps le cépage de base des vins blancs. C'est lui qui a donné la réputation au village. Cette réputation lui a (déjà) été conférée par un décret du 7 mars 1979 sous l'appellation "bourgogne aligoté Bouzeron".

Au fil des années, "Bouzeron" a réussi à imposer son identité par rapport au "bourgogne aligoté" grâce à la qualité de son terroir, mais surtout grâce à la bonne vinification conduite par une vingtaine de producteurs.

Leur travail se trouve aujourd'hui récompensé par la reconnaissance en AOC des vins de Bouzeron. Cette reconnaissance votée à une quasi-unanimité (50 oui sur 52 votants) par le Comité national de l'INAO, sera confirmée par un décret en Conseil d'Etat.

Le millésime 1997 en bénéficie

"C'est la première et seule appellation communale reconnue en France dans le cépage aligoté", indique Daniel Chanzy, président du syndicat viticole. "La reconnaissance d'une appellation à part entière Bouzeron ajoute-t-il, consacre la qualité de nos vins et leur succès sur le marché français et à l'exportation".

Le millésime 1997 sera le premier à pouvoir bénéficier de la nouvelle appellation. La bonne nouvelle a été annoncée aux producteurs qui avaient effectué une pause pendant les vendanges pour assister a une réception dans le caveau du Domaine Chanzy.

Cette nouvelle appellation est "réservée aux vins produits exclusivement à partir du cépage aligoté sur l'aire d'appellation délimitée Bouzeron ". Le texte réglementaire précise que "la densité de plantation est comprise entre 8.000 et 13.000 Pieds/hectares.

Le rendement de base est fixé à 55 hectolitres avec un butoir à 66 hectolitres/hectares".

La production actuelle est de 3.500 hectolitres. Le "Bouzeron" qui est apprécié pour son fruit, sa fraîcheur et sa légère pointe de vanille est à servir en apéritif ou pour accompagner les crustacés et les fruits de mer.

Le Journal de Saône-et-Loire - Vendredi 19 Septembre 1997